Corswarem (Berloz), 14 août 2017.
Depuis 1987, Hobby service à Vivegnis (Liège) est un magasin de détail bien connu spécialisé dans le modélisme et les avions téléguidés.
Bien sûr, les drones ont été ajoutés ces dernières années. En tant que manager, Eric Dockier n'est pas seulement familier avec la construction de maquettes, il possède également un atelier pour les ULM et les avions à Corswarem.
De plus, tout ce qui a un rotor et n’est pas trop lourd est le bienvenu ici.
Hangar Flying a visité le royaume d'Eric Dockier.
Ce n'est pas seulement un hangar, mais aussi un lieu de rencontre confortable pour de nombreux pilotes ULM.Contact Eric Dockier
(Photo Manu Godfroid)
De l'écurie au hangarr
Ici à Corswarem, dans une zone rurale difficile à trouver sans GPS, Eric Dockier a acheté une écurie déserte avec une parcelle d'environ un hectare et demi il y a dix ans.
Eric: "J'ai immédiatement senti que c'était l'endroit où je pouvais réaliser mon rêve. J'ai remplacé le sol pollué par un plancher de béton et mon atelier avec hangar a été créé. Il y a trois ans, j'y ai aussi construit ma maison. Pendant les travaux, j'ai vécu dans une caravane dans mon hangar. "Eric : "Toute ma petite enfance j'ai passé du temps au Royal Aéro Para Club de Spa. Certains membres de ma famille ont fait du parachutisme. Je n'avais aucun intérêt à sauter, mais plus pour l'avion. Déjà très jeune, j'ai été mordu par la construction de modèle réduit. Adolescent, j'ai construit des avions téléguidés et plus tard j’en ai fait mon métier.
Dès que j'ai eu quelques ressources financières, j'ai acheté un planeur Delta. J'avais 21 ans et c'était un investissement important pour moi. Avec ce delta j'ai fait ma première expérience de vol. Peu de temps après, je suis passé aux parapentes, sports que je pratique encore aujourd'hui. "Eric au milieu de son parc d'avions avec l'Averso AX-02, le Guépard, le Rans S-9 et l'avion amphibie Avid. (Photo Luc Wittemans)
Le Guépard 31-VD est l'un des premiers autogyre ULM en Belgique. Ce gyrocoptère n'a pas volé depuis un moment mais est toujours en bon état.
Eric: "Je n'ai pas aimé décoller d'une pente en parapente, alors j'ai conçu et construit un treuil qui pouvait être utilisé avec ma Jeep. Le paramoteur est venu après le parapente.
Avec des amis, nous avons rapidement eu l'idée de mettre des roues en dessous. Nous en avons construit plusieurs, simples et biplace.
Au cours de ces années, les hélices étaient régulièrement endommagées ou cassées. Alors, j'ai construit une machine pour réaliser des hélices en bois, J'ai toujours cette machine, mais je ne l'utilise plus.
Maintenant, les hélices de paramoteur sont principalement en plastique. Un peu plus tard, j'ai acheté mon premier DPM, ensuite j’en ai eu trois. Un jour, j'ai vu un film sur les autogyres et j'ai eu envie et j’en ai construit un."Des outils professionnels
Nous connaissions déjà une demi-douzaine d'ULM appartenant à Eric Dockier, mais son hangar est sans doute la caverne d'un Ali Baba ailé.
Au fond de cet entrepôt se trouve un atelier bien équipé où il peut fabriquer lui-même de nombreuses pièces.
Eric est un technicien pur-sang, un homme qui parle passionnément de ses outils et de sa technologie.
Eric : "Un jour, un homme est venu à ma boutique. C'était quelqu'un avec 'l'amour pour les machines'. Il en a construit autant que possible lui-même et avait un atelier bien équipé. Il a fait des hélicoptères téléguidés, de la plus petite à la plus grande partie. Il a fait ses propres moteurs à combustion interne et ils ont fonctionné parfaitement.
Cet homme m'a beaucoup appris et nous sommes devenus de bons amis. Deux des tours que vous voyez ici ont été fabriqué par lui.
Après son décès, j'ai repris une partie de ses outils. C'était symbolique pour moi. Ils représentent une vie dédiée à la construction d’outillage."
Eric Dockier à l'un de ses tours dans son atelier. Deux anciennes fraiseuses peuvent effectuer des travaux modernes, grâce à des modifications telles qu'un indicateur de mouvement numérique sur trois axes et un variateur.Les lames de coupe pour le tour attendent soigneusement la prochaine utilisation.(Photo Manu Godfroid)
L'histoire du Guépard
Eric est parti d'un plan de construction signé par Xavier Averso (AX02 Guépard). Xavier Averso est l'un des gourous des autogyres en France. Le moteur était un Rotax 503 avec double carburateur.
Sur cette appareil (immatriculation 31-VD), Eric a presque tout fabriqué lui-même : le châssis, la tête de rotor, les éléments de commande, etc.
Le rotor vient d'Averso. Eric a volé avec lui environ toutes les semaines et l’autogyre a répondu à toute ses exigences. Mais dans le processus on apprend et il à bientôt eu quelques améliorations possibles dans son esprit.
Eric Dockier : "Mon ami Joël Tilquin, avec ma collaboration, a développé le Xavier Averso AX02 Guépard pour réaliser le Guépard 2 XJ01. Nous avons utilisé le rotor Averso Stella, une référence dans les cercles gyro.
Xavier Averso a également été impliqué dans les développements à distance. Il y a eu beaucoup d'appels téléphoniques et d'e-mails avec lui.
En tant que moteur, nous avons choisi un Rotax 582 refroidi à l'eau de 65 ch, avec une hélice plus moderne qui a fourni une propulsion plus efficace. Les surfaces de la queue ont graduellement pris la forme d'un T."
Le duo Eric-Joël a travaillé dessus pendant plusieurs années. Ils l'ont montré à Xavier Averso dans la Mecque du gyro français, le Gyro Club Toulouse à Bois-de-la-Pierre, à 50 km au sud-ouest de Toulouse.
Xavier a trouvé les surfaces de la queue trop petites et conseillé de placer le train d'atterrissage un peu plus bas.
La tête du rotor a été placée 12 cm plus haut selon ses instructions.
Après beaucoup de bricolage et de tests, c'est devenu un meilleur autogyre.
Eric Dockier et Joël Tilquin ont construit un certain nombre de kits et jusqu'à présent, sept d'entre eux ont été vendus, dont certains ont déjà volé.
Joël Tilquin souffre de graves problèmes de santé, ce qui fait que le projet est actuellement au point mort.Le gyrocoptère Guépard II XJ-01 31-OY, photographié lors des Journées Historiques Hannut-Avernas (EBAV) le 25 août 2013 est le type d’autogyre dessiné par Joël Tilquin et Eric Dockier et dont ils ont construit et vendu une petite série de kits. Les personnes intéressées viennent principalement de France. Cet autogyre n'appartient pas à Eric.
(Photo Luc Wittemans)
Collection
Eric a également été propriétaire du Cosmos OO-A39, mais bien qu’encore officiellement à son nom, il a été vendu et se trouve à Maillen (EBML). Sur cet aéroport se trouve également son Zenair Zodiac CH-601HD, (HD pour Heavy Duty).
Le CH-601UL est une version allégée du HD. Il est remplacé par le CH-601XL qui a obtenu une nouvelle aile et un nouveau train d'atterrissage.
Eric : « Sur les aéroports ULM se trouvent souvent plusieurs appareils du même type, mais qui ne volent pas de la même façon. Je remarque que beaucoup de propriétaires ne peuvent pas voler de façon optimale avec leur appareil. Il y a certaines choses que je pourrais régler pour les améliorer.
A l'aéroport de Maillen, il y a eu quelques propriétaires qui m'ont demandé d'affiner leurs avions. Ce sont ces changements qui font la différence en fin de compte, comme l'angle d’attaque de l'aile ou d'ajuster certaines parties pour un meilleur équilibre.
Sur mon Zenair CH-601, qui est déjà un ancien modèle avec un moteur Rotax de 100 ch, j’ai effectué beaucoup de modifications.
- Ainsi, toutes les fentes ont été rendues étanches afin que l'air ne puisse fuir et fournir une résistance supplémentaire.
- J'ai également installé un déflecteur réglable sur le gouvernail.
- Il y a aussi une prise d'air extérieur qui fournit un flux d'air amélioré aux radiateurs, quelle que soit la position de l'aéronef.
- Il y a L’installation d’une hélice à pas variable mécanique, ce qui me permet une vitesse maximale de 205 km / h et une vitesse de montée spectaculaire de 2500 ft / min (12 m / s).
Il a fallu beaucoup d'efforts pour rendre un tel appareil plus performant, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser le budget de l'ajustement était plutôt limité. "
Maillen, 9 septembre 2012. Eric bricol sur son Zenair CH-601. (Photo Luc Wittemans)
Eric a également acheté un Rans S.10 Sakota OO-G94. Celui-ci maintenant a été revendu en France, deux semaines avant notre visite l'appareil était déjà livré.
Eric : "Quand j'ai acheté ce Rans S-9 Chaos, j'avais encore du travail à effectuer. La toile était belle et était encore en bon état. Je l'ai gardé comme ça.
J'ai remplacé le Rotax 503 par un 582 de 65 ch. J’ai installé un nouveau tableau de bord (avec accéléromètre) et il a été équipé pour le vol sur le dos (G négatif )
L'appareil a été à Maillen pendant deux ans et j'ai volé avec lui régulièrement. C'est un appareil agréable à piloter, il réagit vivement aux petits mouvements du manche."Le Rans S-9 Chaos 59-CWI, un ULM monoplace permettant une acro élémentaire, était entrenu par Eric. (Photo Manu Godfroid)
Le DPM Microbel OO-545 est la propriété d’Eric. il y a quelques années le propriétaire en avait assez. Depuis lors, il se tirouve dans le grenier du hangar et il ne vol plus.
Le SONACA / American Aircraft Falcon OO-612 est sur une remorque dans le hangar.
Cet appareil a également été stocké pendant plusieurs années sans même voir le ciel.Eric : "L'appareil est toujours en parfait état. Juste le dépoussiérer et je peux voler avec lui. "
La réplique de Pocino SE.5A 08-FA a fait un mauvais atterrissage l'année dernière et s'est retrouvée sur le dos. Les dommages n'étaient pas si grands, mais Eric a utilisé la réparation pour faire quelques changements tels qu'une nouvelle suspension améliorée,du moteur, un petit compartiment de rangement et un nouveau nez en plastique au lieu de métal.
Eric utilise l'aluminium dans la « grille » du nez pour lui donner un aspect historiquement correct.
Ce SE.5 est d’un design dont les plans ont été vendus par un certain José Pocino de France.
Pour des raisons de santé, José Pocino a cessé ses activités il y a un an ou deux.Maillen, RSAB Fly In, 29 août 2015. Firmin Henrard avec un sourire jusqu'au deux d'oreilles, après qu'il ait également fait un vol avec la réplique d'Eric's Pocino SE.5A. (Photo Luc Wittemans)
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Deluc
Nous avons également découvert un autogyre deux places presque fini, basé sur le plan de construction de deux places par Michel Deluc
Deluc du Gers, un département en France du sud-ouest. Ce fut l'un des deux biplaces (à succès) mis à la disposition des auto-constructeurs en France. La conception originale a fourni un moteur de voiture Subaru et un châssis en aluminium.
Eric a construit la structure il y a environ quatre ans, mais malheureusement le projet est resté inachevé.
Un ami, Laurent Remacle, a demandé il y a quatre ans pour prendre en charge le projet et a travaillé ici à Corswarem avec un Rotax 912, hélice, rotor, instruments, etc.
Il se distingue aujourd'hui nettement de la conception originale.
Le Rotax 912 est une version modifiée par Brako Gyro (Carpenterie Pagotto) en Italie, auto-constructeur d'une variété d’autogires en série.
Pagotto Brako a utilisé un 912 Rotax à quatre cylindres de 80 ch modifié à 130 chevaux au décollage, en plaçant un turbocompresseur simple du secteur automobile.
C'est une solution plus simple et moins chère que la 914 Turbo de Rotax qui a la même puissance.
Laurent a également fourni de meilleurs sièges et des points de montage pour ce dernier. Il y a aussi un joli tableau de bord en cours de fabrication et en outre tous les détails sur cet appareil sont clairement très soignés et beaux.
Mentionnons également que Laurent a son permis de pilote autogyre obtenu après avoir reçu l'instruction de Paul WindeyLaurent Remacle utilise une machine de soudage TIG (Tungsten Inert Gas) pour réparer l'échappement d'un ULM. Une qualité de soudage très élevée est obtenue avec une machine de soudage TIG. (Photo Manu Godfroid)
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Comme la conception originale de Deluc a été modifiée l'appareil a été renommé Laurent Remacle L & T 01.
Il est maintenant fini et entièrement équipé avec, entre autres, un pilote automatique, selon le constructeur, unique pour un autogyre.
Au début de juin de cette année, ils sont allés avec le prototype inachevé à la grande réunion à Bois-de-la-Pierre.
Il a décollé pour la première fois en novembre 2017Autogyre L & T 01 construit par Laurent Remacle, remarquez la courbure du tube de la coque. Sur le plan original de Deluc c'est toujours un tube droit. En raison du nouveau moteur Rotax, plus d'espace était nécessaire pour l'hélice, maintenant il y a un peu plus de distance entre l’hélice et le sol (garde au sol.)
(Photo Manu Godfroid)
Amphibie
L'avion amphibie Avid a été acheté en France. Il y a beaucoup de travail à faire, alors Eric n'a pas encore commencé. Les plans précédents pour les modifications de l'appareil ne sont qu'à moitié terminés. Les ailes sont dans le grenier. Il a une étiquette d'identification de F-WSDA dans le cockpit, officiellement l'appareil est déjà enregistré comme F-PSDA.
L'avion est un trois places mais sera converti en biplace, de sorte qu'il peut être enregistré comme un ULM.
Eric : "L'Avid est un avion et un vaisseau en même temps. Il doit toujours y avoir des gilets de sauvetage et une ancre à bord, également une corne de brume. L'amphibie Avid utilise des bouts d'aile vers le bas comme flotteurs. Sur le Catalina, des pontons sont installés sous les ailes. L'Avid Amphibie était disponible en kit pour les auto-constructeurs depuis septembre 1994. A l'origine l'appareil était propulsé par un Rotax 582 de 65 ch mais je veux utiliser un moteur plus puissant. "L'hydravion Avid utilise un ballon de basket dans le nez comme pare-chocs pour l'amarrage contre un quai. Cet Avid est un appareil rare en Europe. (Photo Manu Godfroid)
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Le Banjo MH-59 DCP est arrivé chez Eric dans une remorque. Eric n'est pas le seul propriétaire. Le Banjo est stocké ici temporairement, le propriétaire ne dispose pas actuellement de temps pour voler. Le Banjo est suspendu au plafond du hangar et les ailes sont dans le grenier
Au moment où cette photo a été prise (Maillen, 25 avril 2011), le planeur ProFe Banjo MH n'avait pas encore reçu son immatriculation ULM française. Eric a profité de l'un des premiers jours ensoleillés de 2011 pour faire un vol.
(Photo Luc Wittemans)
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Le Revolution Mini-500 LX-HEX qu' Eric a repris d'un Luxembourgeois. L'hélicoptère avait volé un peu et le propriétaire avait des problèmes de santé.
Eric : "Le propriétaire a essayé de placer l'appareil dans un musée, mais personne n'était intéressé. J'y travaille depuis peut-être dix ans. Maintenant, il est presque fini. Ce ne sera pas ULM, car c'est trop lourd. L'appareil sera immatriculé en France avec un «Certificat de navigabilité restreint d'aéronef» (CNRA, immatriculation F-P)
L'hélicoptère mono-siège Revolution Mini 500, un modèle réduit de la Hughes 500. Pour l'instant celui-ci n'a pas encore volé. La porte ouverte semble nous inviter déjà pour un vol.
(Photo Manu Godfroid
Dans le hangar, nous avons également remarqué une remorque à trois essieux sur laquelle un Chickinox Kot-Kot prête à voler.
Dans chaque coin, nous avons découvert quelque chose de spécial, comme son propre hélicoptère conçu et construit, mais toujours inachevé.
Eric : "J'ai commencé à piloter cet hélicoptère il y a des années et le projet est actuellement en attente. Pour cette hélico j'ai fait un système qui règle l'accélérateur automatiquement.
Il y a des moteurs pas-à-pas et un système qui déplace automatiquement les surfaces du rotor dès que l'appareil est en autorotation. L'électronique m'a coûté des mois de recherche et l'ensemble nécessite des années de développement. Les gens ne réalisent pas ce qui est impliqué. Il ne s'agit pas d'un kit, mais d'un nouveau modèle. "L'hélicoptère qu'Eric a lui-même conçu et voulu construire. Cependant, l'hélicoptère n'a jamais été fini et est actuellement entreposé.
(Photo Luc Wittemans)
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Eric : "Ici, j'ai une collection de toutes sortes de dispositifs intéressants que les gens n'utilisent plus. Je peux souvent les acheter pour un petit prix. Mon objectif est toujours de rendre ces avions encore en état de navigabilité, certainement pas de les entreposer. Je ne veux pas utiliser mon entrepôt comme un musée "
Merci à Eric Dockier, Frans Van Humbeek et Luc Wittemans.
Manu Godfroid